La diversité est un concept bien réel, bien que pour certains il n'en soit pas un. Néanmoins, il est clair qu'elle existe dans la société.
Le monde avance à un rythme féroce, dévorant les différences qui enrichissent la diversité qui font de nous des êtres si spéciaux et originaux, différents des autres.

Cet avancement pour le profit en cherchant toujours des profils humains qui se ressemblent, en recherche d'une homogénéité sans tâche fait des victimes. Des hommes et des femmes qui jour après jour sont stigmatisés à cause de leur différence qui dérange ceux qui ne se sentent pas différents.

Depuis longtemps la France n'a pas voulue reconnaître que la diversité de sa population représente des opportunités de progrès dans tous les domaines.
Depuis longtemps certains s’octroient plus de droits que d'autres.

Jean Guitton disait: "La couleur est la gloire de la lumière". En étant d'accord avec lui je dirais que la diversité est un arc-en-ciel de compétences.

mardi 9 novembre 2010

Diversité et Constitution ou constitution d’une diversité


En 2008 le Président de la République envisageait d'inclure dans la constitution la notion de diversité. Dans son discours à l'Ecole polytechnique à Palaiseau (Essonne) en décembre de la même année, le président déclare "C'est le miracle de la République d'avoir forgé l'unité de la France sans nous avoir condamnés à l'uniformité"

En effet, M. le Président a raison, le monde est loin d'être uniforme, égal, sans saveurs ni couleurs et nos régions en sont la preuve.

Si le choix de la France en théorie semble aller dans le bon sens, pourquoi vouloir régler un problème de fond avec la forme ? Est-ce contribuer à la promotion de la diversité le fait de l'inscrire comme notion dans la constitution ? Ce souhait du Président semblerait vouloir résoudre un problème social qui perdure depuis des générations de façon radicale avec des mots. Cependant, son souhait fut stoppé net par la commission Veil qui entendait que le cadre juridique et législatif de la France apportait tous les éléments nécessaires pour lutter contre la discrimination.

Assurément, cela est inscrit dès le Préambule de la Constitution française et dans son article premier:

« Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004.
En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d'Outre-Mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique.
Art. 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales. »
Deux ans après, crise oblige, le discours en France est tout autre, les priorités ont l'air d'avoir relégué la diversité à un deuxième plan. Si des lois telles celles de l'égalité homme/femme, seniors, handicap… sont bien là, la constitution naturelle et pérenne d'une diversité sans opposition des uns contre les autres tarde à venir, et ce malgré les efforts de la Communauté européenne ou d'une discrimination positive qui ne convient pas aux 64667 milliers de français.

Or, comment constituer une diversité constitutionnelle en tenant compte des besoins et des obligations de chacun au-delà des droits naturels et universels, déjà présents dans la Constitution pour chaque citoyen de la République ? Peut-on laisser cette lourde responsabilité à la chance?

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